
L’annulation abrupte du colloque « La Palestine et l’Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines » au Collège de France marque un sombre précédent pour la liberté académique en France. Cette décision, prise après une virulente polémique médiatique et des pressions directes du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est perçue comme une ingérence politique inacceptable dans le domaine de la recherche.
Sous le prétexte fallacieux de garantir l’intégrité scientifique, le ministère a ouvert la voie à une censure institutionnelle alarmante. De nombreux universitaires et chercheurs dénoncent une atteinte sans précédent à leur indépendance, soulignant que la mission première du ministère est justement de protéger la pluralité des approches scientifiques, et non de les museler.
Les intervenants, pourtant issus d’institutions académiques prestigieuses et reconnus internationalement pour leur rigueur, ont été injustement discrédités. Des accusations infondées et des amalgames ont servi de prétexte à cette interdiction, révélant une confusion dangereuse entre évaluation scientifique et contrôle idéologique.
La recherche n’a pas à se plier à un « équilibre politique » dicté par le pouvoir en place ; elle doit reposer sur la méthode, la critique et le débat argumenté. En capitulant face aux pressions, le Collège de France risque de devenir le symbole d’une dérive où la réflexion universitaire est étouffée par la calomnie médiatique et les manœuvres politiques.
Cette situation soulève de profondes inquiétudes quant à l’avenir des libertés académiques et démocratiques en France. Il est impératif de refuser cette pente glissante qui menace l’indépendance du savoir et la capacité des universités à éclairer la société, même sur les sujets les plus complexes et controversés.






