Paris-university-antisemitism
L'antisémitisme décomplexé gagne du terrain en France, alimenté par une complaisance médiatique et politique. L'impunité règne face aux appels à la haine.

L’université Paris-VIII, un haut lieu de l’enseignement supérieur français, a récemment été le théâtre d’un scandale retentissant, révélant une complaisance alarmante face à l’antisémitisme. Lors d’un meeting pro-palestinien, des étudiants ont ouvertement célébré le massacre du 7 octobre et appelé à la «lutte armée» en France, le tout sous les applaudissements d’une foule galvanisée. Ce n’est pas seulement un incident isolé, mais le symptôme d’une dérive bien plus profonde, alimentée par une indifférence médiatique et politique consternante.

Les propos scandaleux, rapportés par certains médias mais ignorés par beaucoup d’autres, démontrent une inquiétante normalisation de l’apologie du terrorisme. Des figures controversées, comme la responsable du FPLP Miriam Abbou Daccah, ont pu s’exprimer librement, tandis que les appels à la violence restaient impunis. Le plus choquant est l’apparente impunité morale et judiciaire dont jouissent les auteurs de ces discours haineux. Les plaintes déposées pour apologie du terrorisme se heurtent à un silence assourdissant, laissant un sentiment d’abandon aux victimes et aux associations.

Cette situation est exacerbée par une couverture médiatique jugée partiale, où le Hamas n’est pas toujours qualifié d’organisation terroriste par certaines agences de presse, et où la propagande semble l’emporter sur la vérité factuelle. L’obsession médiatique pour certains conflits éclipse des tragédies bien plus vastes, comme les atrocités en Éthiopie, qui demeurent dans l’ombre. Cette sélectivité alimente un sentiment d’injustice et renforce l’idée qu’une vie vaut moins qu’une autre selon l’identité des bourreaux.

En France, cette complaisance atteint des sommets, particulièrement lorsque des personnalités politiques et des journalistes affichent ouvertement leur soutien à des figures controversées, voire des terroristes condamnés. L’absence de réprobation de la part des médias et des institutions face aux prises de position pro-Hamas de certains partis politiques est édifiante. Face à ce torrent de boue et de haine, la digue semble avoir sauté, faute d’une réponse ferme et unanime. C’est une défaite pour l’humanisme et un danger réel pour la cohésion sociale.