Chaque année, des centaines de milliers de vélos disparaissent, et une étude impitoyable révèle la fragilité alarmante des antivols. Malgré les promesses des fabricants, aucun n’est réellement inviolable, laissant les cyclistes face à un constat effrayant : la sécurité n’est qu’une illusion éphémère.
Les tests les plus brutaux, reproduisant l’arsenal des malfaiteurs – pied de biche, pince coupe-boulons, perceuse, et la terrifiante meuleuse d’angle – ont mis en lumière la vulnérabilité sidérante de la plupart des cadenas. Un antivol à moins de cent euros peut être neutralisé en moins de 20 secondes par une meuleuse, transformant un investissement censé protéger votre bien en un vulgaire morceau de métal. Même les modèles haut de gamme, vendus à prix d’or sous l’appellation fallacieuse d’« anti-disqueuse », ne résistent que quelques minutes avant de céder.
Le constat est implacable : le Decathlon Elops 920L, malgré son prix attractif, est découpé en 20 secondes. Le Litelok X3 Bike, cher et lourd, offre une résistance supérieure mais reste vulnérable. Quant à l’Abus Bordo 6500K Granit, il ne tient que 5 secondes face à une meuleuse. Le Kryptonite Evolution Mini-7, malgré ses accessoires, cède en moins de 30 secondes. Les prétendus « experts » en crochetage démontrent également la facilité déconcertante avec laquelle de nombreuses serrures sont ouvertes, même sur des modèles coûteux.
La barre à mine et le coupe-boulons, bien que moins discrets, s’avèrent tout aussi efficaces sur certains types d’antivols, laissant le vélo à la merci des voleurs. La perceuse est un échec pour les serrures de qualité, mais c’est une maigre consolation. La masse, quant à elle, menace plus le vélo que l’antivol. En somme, la protection de votre vélo est une course contre la montre perdue d’avance, un jeu de dupes où les fabricants vendent de la fausse sécurité à des prix exorbitants. Face à des chiffres de vols vertigineux, il est temps de reconnaître que l’investissement dans un antivol n’est souvent qu’une dépense superflue, retardant l’inévitable plutôt que de le prévenir.
