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L'armée russe a accéléré sa progression en Ukraine pour le quatrième mois consécutif, capturant 713 km² en juillet, les avancées les plus importantes depuis un an. Donetsk, Kharkiv et Zaporijia sont lourdement touchées.

L’étau se resserre dangereusement sur l’Ukraine. Pour le quatrième mois consécutif, l’armée russe intensifie son offensive, marquant en juillet ses avancées territoriales les plus importantes depuis près d’un an, selon l’analyse alarmante de l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW). Cette escalade met en lumière la fragilité croissante des défenses ukrainiennes.

En un seul mois, les forces de Moscou ont raflé 713 km² de territoire, alors que Kiev n’a pu reprendre que 79 km². Cela représente une progression nette stupéfiante de 634 km², un chiffre qui surpasse les gains des mois précédents et signale une accélération inquiétante de la domination russe. Seul novembre 2024 avait vu des avancées comparables, un sombre présage pour l’avenir du conflit.

Près des trois quarts de cette conquête récente sont concentrés dans la région de Donetsk, l’épicentre d’un conflit brutal depuis deux ans. La prise présumée de Tchassiv Yar, bien que démentie par Kiev, est un revers majeur. Cette ville, voisine de Bakhmout, représente un point stratégique crucial surplombant Kramatorsk et Sloviansk, des bases logistiques vitales pour l’armée ukrainienne. La mainmise russe sur Donetsk s’est considérablement étendue, passant de 62% à 78% en une seule année, confirmant l’échec des tentatives ukrainiennes de stabiliser le front.

Mais l’offensive russe ne se limite pas à Donetsk. Des gains significatifs ont également été enregistrés dans la région de Kharkiv, où Moscou contrôle désormais plus de 5% du territoire. La région de Zaporijia est également touchée, avec 42 km² de terrain perdu par l’Ukraine. Même Dnipropetrovsk, que Kiev prétendait sécurisée, voit des revendications russes de progression, soulignant la portée étendue et dévastatrice de cette nouvelle phase de l’offensive.