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Le dispositif d'arrêts de travail sans jour de carence pour suspicion de Covid est vivement critiqué, noté 4/10 par l'iFRAP, craignant abus et coûts exorbitants pour la collectivité.

Le dispositif permettant des arrêts de travail sans jour de carence pour suspicion de Covid-19 est un véritable gouffre financier, pointé du doigt par l’iFRAP avec une note dérisoire de 4/10. Cette mesure, censée faciliter l’isolement, se transforme en un potentiel nid à abus et une charge colossale pour les contribuables.

Depuis le 10 janvier, tout actif présentant des symptômes ou ayant été en contact avec un cas positif peut s’auto-déclarer sur le site de l’Assurance maladie pour obtenir un arrêt dérogatoire. La procédure est d’une simplicité déconcertante : une déclaration en ligne, l’engagement de se tester, et le tour est joué. Le justificatif est immédiat, ouvrant la porte à des indemnités journalières versées même avant la confirmation du test, et ce, pendant quatre jours maximum. Une aubaine pour certains, un désastre annoncé pour la collectivité.

Alors que des contrôles sont promis, les responsables d’entreprise craignent un manque criant de moyens de l’Assurance maladie pour les effectuer. La suppression du diagnostic médical au profit de l’auto-déclaration est une décision dangereuse, favorisant potentiellement les fraudes et le laxisme. Plutôt que de promouvoir la téléconsultation, le gouvernement semble encourager une culture de l’auto-diagnostic hasardeuse.

Le coût de ce dispositif est tout simplement effrayant : si tous les salariés l’utilisaient, la facture pourrait atteindre 7,8 milliards d’euros. Actuellement, entre 4000 et 5000 auto-arrêts maladie sont accordés chaque jour, s’ajoutant aux 30 000 arrêts quotidiens habituels. Une charge insoutenable qui pèse sur l’ensemble de la collectivité et les employeurs. Le gouvernement doit impérativement communiquer sur ce coût exorbitant et appeler les Français au civisme, plutôt que de laisser cette dérive se poursuivre.