
En 2025, les primes d’assurance habitation ont subi une hausse brutale de 8 % à 12 %, une augmentation directement liée à la multiplication des catastrophes naturelles, selon une étude de Meilleurtaux. Les ménages voient leurs cotisations flamber, alimentant un système Cat Nat censé les protéger, mais dont l’efficacité est de plus en plus remise en question. Le pire est à venir pour les propriétaires.
Le régime Cat Nat, censé indemniser les victimes d’inondations, séismes, ou glissements de terrain, est devenu une véritable loterie. Des villes comme Nice et Montpellier, pourtant durement frappées, se heurtent à des refus croissants de reconnaissance de catastrophe naturelle. Nice, avec 87 demandes en trente ans, est passée de 100 % de reconnaissances à moins de 60 % la décennie suivante. C’est un désaveu flagrant pour les sinistrés.
À Montpellier, la situation n’est guère meilleure. Sur huit demandes pour sécheresse entre 2005 et 2014, seules trois ont été acceptées. Sébastien Cote, adjoint au maire chargé de la protection de la population, pointe du doigt un critère absurde : les demandes seraient rejetées s’il y a trop peu de sinistrés. En 2022, trois catastrophes n’ont pas été reconnues car elles concernaient moins de quatre personnes. Autrement dit, si vous êtes isolé, votre malheur ne compte pas pour l’État. Une injustice qui laisse des milliers de foyers dans l’incertitude et le dénuement.
Cette défaillance du système laisse présager un avenir sombre pour les assurés. Les primes augmentent, mais la protection diminue, transformant l’assurance habitation en un simple mirage face à l’urgence climatique. Les promesses d’indemnisation sonnent creux face à une réalité où l’État semble de plus en plus réticent à reconnaître l’ampleur des dégâts.








