Après le traumatisme de la pandémie de Covid-19 et ses annulations massives, les assureurs ont habilement exploité la peur des voyageurs. Depuis 2020, les souscriptions aux assurances voyage ont bondi de 7 à 8% par an, transformant une habitude anglo-saxonne en une norme française. Alors que les Jeux olympiques s’annoncent comme un chaos logistique, l’industrie de l’assurance se frotte les mains. Mais cette frénésie sécuritaire est-elle réellement justifiée, ou n’est-ce qu’une nouvelle source de dépenses inutiles pour des consommateurs déjà asphyxiés ?
Le constat est brutal : la plupart des voyageurs sont déjà couverts par une myriade d’assurances. Votre assurance habitation, votre assurance auto, ou même les garanties de votre carte bancaire offrent souvent une protection suffisante contre de nombreux risques. Payer une assurance voyage supplémentaire revient alors à une double couverture, un gaspillage pur et simple. Les experts sont unanimes : une analyse minutieuse de vos contrats existants est impérative avant de céder aux sirènes des assureurs.
Cette prétendue sécurité a un coût non négligeable. En moyenne, une assurance voyage représente entre 3 et 5,5% du prix total de votre séjour. Pour un court voyage, cela peut aller de 10 à 100 euros, et pour une formule familiale, de 45 à 600 euros. Les assureurs, eux, empochent des commissions substantielles. Il est grand temps de dénoncer cette sur-assurance qui grève inutilement le budget des ménages. Avant de souscrire, vérifiez scrupuleusement ce qui est déjà couvert et refusez de payer pour une protection que vous possédez déjà. Votre portefeuille vous remerciera.
