insurance-premium-hike
Les tarifs d'assurance explosent en France en 2025, bien au-delà de l'inflation. Assurance habitation, auto, santé : une hausse inévitable pour un système en crise, plombé par les catastrophes naturelles. Le financement du régime « cat nat » est à bout de souffle. Les Français vont payer cher.

Alors que l’inflation semble marquer le pas, une nouvelle menace pèse sur les portefeuilles des Français : la hausse inexorable des tarifs d’assurance en 2025. Attendez-vous à une augmentation deux à trois fois plus rapide que la modeste inflation de 1,0 % enregistrée en juin 2025. Cette situation, loin d’être une surprise, est le résultat d’un système à bout de souffle et de la multiplication des catastrophes naturelles.

Le coup le plus dur sera porté aux primes d’assurance habitation, avec des augmentations prévues entre 10 % et 12 % en moyenne dès le 1er janvier. La raison principale ? La revalorisation drastique de la surprime destinée à financer le régime des catastrophes naturelles, un fonds gravement déficitaire. Ce coût additionnel passera de 12 % à 20 % pour les contrats d’assurance habitation et professionnels, et de 6 % à 9 % pour les garanties vol et incendie des contrats automobiles.

Le système des catastrophes naturelles, censé protéger les citoyens, est lui-même en crise. Entre 1982 et 2022, les indemnisations ont atteint 50 milliards d’euros, dépassant largement les primes collectées (43,9 milliards d’euros). Le déficit cumulé entre 2015 et 2019 a déjà atteint 1 milliard d’euros. Les experts prévoient une augmentation de 40 % des sinistres d’ici 2050 en raison du changement climatique, voire 60 % en tenant compte de l’évolution des risques assurés. Le système pourrait faire face à un déficit annuel d’au moins 420 millions d’euros d’ici là.

En 2023, le coût des sinistres climatiques en France a atteint un niveau effarant de 6,5 milliards d’euros, faisant de cette année la troisième plus coûteuse pour les assureurs. Les inondations et les sécheresses représentent 90 % de ces coûts. Face à cette situation alarmante, les assurés sont contraints de payer le prix fort pour un système qui peine à masquer ses failles.