Astrid-Panosyan-Bouvet-politician
Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail, voit sa popularité s'effriter suite aux mesures d'austérité et à un durcissement controversé de l'assurance-chômage.

Celle qui incarnait un semblant de renouveau au sein de la sphère macroniste, Astrid Panosyan-Bouvet, voit son crédit s’effondrer. Après avoir naïvement séduit certains syndicats et une frange de la gauche, la ministre du Travail se retrouve prise au piège des sombres réalités budgétaires. Le plan d’économies de 44 milliards d’euros pour 2026, présenté par François Bayrou, la jette en première ligne pour défendre l’indéfendable : un énième tour de vis sur l’assurance-chômage.

Ironie du sort, cette mesure, qu’elle condamnait il y a quelques mois encore, devient son fardeau. Le désenchantement est total chez ceux qui croyaient en sa « voix singulière » au sein du camp présidentiel. Son engagement précoce auprès d’Emmanuel Macron, après un passage au Parti Socialiste, et son ascension fulgurante à l’Assemblée Nationale après 2022, semblent désormais n’être que de lointains souvenirs d’une époque révolue.

Son image de femme studieuse, ouverte d’esprit et privilégiant une approche transpartisane, se fissure face à la dureté des réformes. La voilà contrainte de porter des décisions impopulaires, jetant une ombre sur son capital sympathie. L’espoir qu’elle incarnait, celui d’un dialogue constructif, s’évanouit devant la brutalité des coupes budgétaires. L’avenir s’annonce sombre pour une ministre dont la popularité, fragile, ne résiste pas aux impératifs économiques du gouvernement.