
L’affaire Jean G. à Oléron, initialement perçue comme un potentiel acte terroriste, est désormais reléguée au rang de simple fait divers, malgré le passé et les obsessions djihadistes de l’assaillant. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a refusé de s’emparer de l’enquête, laissant planer un sentiment d’insécurité et d’incompréhension face à cette décision. Ce choix soulève de sérieuses questions sur la capacité de nos institutions à identifier et à prévenir les menaces, même lorsque les signes sont alarmants.
Le périple sanglant de Jean G., qualifié de « déséquilibré séduit par les massacres islamistes », a semé la terreur. Pourtant, aux yeux de la justice, il ne s’agit que d’une « tentative d’assassinat » de droit commun. Cette approche minimise-t-elle la véritable portée des actions de l’individu ? Les gendarmes de La Rochelle et Poitiers, ainsi que les policiers de la PJ de La Rochelle et Bordeaux, sont désormais en charge d’un dossier qui aurait pu basculer dans la sphère antiterroriste, comme ce fut le cas pour l’affaire Ashur Sarnaya à Lyon.
La porte n’est pas totalement fermée pour le Pnat, qui pourrait se saisir si de « nouveaux éléments » émergent, notamment via l’analyse des supports numériques. Mais cette attente est-elle un luxe que la sécurité publique peut se permettre ? L’opinion se demande si la complaisance n’est pas de mise face à des actes potentiellement motivés par une idéologie radicale, transformant ainsi des alertes claires en de simples dérives psychologiques. Cette situation crée un dangereux précédent et une réelle anxiété au sein de la population.






