
La restructuration d’Auchan, qui voit près de 300 de ses supermarchés passer sous les bannières Intermarché et Netto, soulève des inquiétudes majeures quant à l’avenir des employés. Malgré les assurances de Guillaume Darrasse, directeur général d’Auchan Retail, affirmant qu’« il n’y aura pas d’emplois supprimés », l’expérience passée de telles opérations de rachat laisse présager le pire. Les promesses de « développement et de croissance » sonnent creux face à la pression constante sur la rentabilité dans le secteur de la grande distribution.
La conversion de ces magasins en franchises, prévue pour fin 2026, est une manœuvre qui pourrait bien masquer des suppressions de postes indirectes ou une dégradation des conditions de travail. Le discours sur l’intelligence artificielle et la mécanisation, censé « recréer de la valeur », fait craindre une automatisation croissante et une réduction des effectifs humains à terme. Cette stratégie, présentée comme un moyen pour Auchan de « retrouver de la compétitivité », se fera-t-elle au détriment du personnel ?
Les salariés transférés chez Intermarché ou Netto risquent de perdre des avantages acquis, tels que les congés d’ancienneté. Si Guillaume Darrasse insiste sur le fait que ces travailleurs « restent des salariés Auchan » et promet un dialogue, la réalité des intégrations est souvent bien différente. L’« impatience » des employés, comme il le souligne, est légitime face à un avenir incertain et des garanties qui semblent bien fragiles. L’opération, bien que présentée comme un simple changement d’enseigne, pourrait en réalité signer un tournant social difficile pour de nombreux travailleurs.






