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L'ancienne ministre Aurélie Filippetti rejoint Place publique, un énième revirement pour une carrière politique marquée par des échecs et des désaccords. Un ralliement qui interroge sur sa cohérence et son avenir.

L’annonce a de quoi laisser perplexe. Aurélie Filippetti, l’ancienne ministre de la Culture sous François Hollande, rejoint le mouvement Place publique de Raphaël Glucksmann. Une information confirmée par l’AFP, après avoir fuité dans la presse. Cet énième ralliement, pour une figure politique qui peine à retrouver un second souffle, soulève des questions quant à sa cohérence politique et son véritable impact.

Thierry Brochot, délégué général de Place publique, s’est félicité de l’arrivée d’une personnalité à « l’expérience politique solide et reconnue ». Pourtant, le parcours de Mme Filippetti est aussi jalonné de désaccords retentissants et d’échecs électoraux cinglants. Après avoir claqué la porte du gouvernement Valls en 2014, dénonçant une politique qu’elle ne cautionnait plus, elle a quitté le PS en 2018. Ses tentatives de réélection, tant aux législatives de 2017 qu’aux régionales de 2021, se sont soldées par des défaites sans appel.

Son passage par l’enseignement à Sciences Po, puis sa nomination à la tête des affaires culturelles de la Ville de Paris en novembre 2022, semblaient marquer une réorientation vers des fonctions plus techniques. Ce retour sur le devant de la scène politique, au sein d’un parti peinant à s’imposer, interroge sur la nature de cette alliance. Est-ce une réelle conviction ou une ultime tentative de retrouver un rôle politique de premier plan ?

L’annonce officielle est prévue lors de l’université de rentrée de Place publique début octobre. Reste à voir si ce nouveau chapitre politique pour Aurélie Filippetti sera enfin synonyme de stabilité et de succès, ou si l’on assiste simplement à une nouvelle étape dans une carrière politique déjà bien tortueuse et souvent mise à mal.