
Le Premier ministre Anthony Albanese a jeté l’Australie au cœur d’un bras de fer diplomatique en annonçant la reconnaissance prochaine de l’État de Palestine. Une décision lourde de sens, prévue pour l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, qui promet de raviver les tensions internationales. Selon Albanese, la paix entre Israéliens et Palestiniens reste un mirage sans la création de deux États distincts, une perspective loin de faire l’unanimité.
Cette annonce survient alors que la bande de Gaza est toujours ravagée par un conflit dévastateur, déclenché par l’attaque du Hamas en octobre 2023. La crise humanitaire s’aggrave, et les violences en Cisjordanie s’intensifient, transformant la région en poudrière. La reconnaissance d’un État palestinien par l’Australie, loin de calmer le jeu, risque d’attiser les flammes de la discorde.
Malgré les assurances d’Albanese selon lesquelles un futur État palestinien n’offrirait « aucune place aux terroristes du Hamas », le scepticisme demeure. Comment garantir l’absence d’acteurs radicaux dans un territoire dont la gouvernance est déjà un défi majeur ? La promesse semble bien faible face à une réalité complexe et à des factions aux intérêts divergents.
Si trois quarts des États membres de l’ONU ont déjà franchi le pas, cette vague de reconnaissances, notamment depuis le début du conflit à Gaza, est loin d’apporter la stabilité espérée. L’Australie, en s’alignant sur cette position, prend un risque calculé. L’impact réel sur la résolution du conflit reste incertain, et cette démarche pourrait bien se transformer en un coup d’épée dans l’eau, voire en un nouveau catalyseur de frustrations et de violences.