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Un avocat américain, homonyme de Mark Zuckerberg, poursuit Meta en justice après des blocages répétés de son compte Facebook, lui causant des pertes financières substantielles et un préjudice professionnel.

L’homonyme malheureux de Mark Zuckerberg, un avocat de l’Indiana nommé Mark S. Zuckerberg, est contraint de poursuivre Meta en justice. Son crime ? Partager le nom du fondateur de Facebook. Cette coïncidence absurde a mené à des années de calvaire, avec des blocages répétés de son compte Facebook, l’accusant d’«usurper l’identité d’une célébrité». Une situation ubuesque qui a des conséquences financières désastreuses pour l’avocat.

Depuis 2010, l’avocat a subi pas moins de cinq désactivations de son compte, entraînant une perte estimée à 11 000 dollars en dépenses publicitaires. Sans compter le préjudice subi par son entreprise, incapable de promouvoir ses services sur une plateforme devenue indispensable. Chaque désactivation, initiée par un message générique, s’est transformée en un processus de réactivation long et fastidieux, poussant l’avocat à bout de patience. Il a donc logiquement porté plainte devant la Marion Superior Court pour «négligence» et «rupture de contrat non conventionnelle».

Loin des avantages que certains pourraient imaginer, cet homonymie est devenue un véritable enfer. Outre les quiproquos constants et les plaintes adressées à la mauvaise personne, son entreprise est régulièrement prise pour le siège de Meta. Malgré une réponse timide du groupe, promettant de «démêler l’affaire» et ayant «réactivé le compte après avoir constaté qu’il avait été désactivé par erreur», l’avocat reste sceptique. Il réclame bien plus qu’une simple réactivation : une injonction pour que cela ne se reproduise plus, et le remboursement de ses pertes et frais d’avocat.

Cette affaire met en lumière les défaillances criantes des systèmes de modération de contenu des géants de la tech. Comment une entreprise d’une telle envergure peut-elle commettre de telles erreurs répétées et causer un préjudice aussi important à un utilisateur ? Le manque de considération pour les dommages causés est flagrant, et l’attitude de Meta, à la limite de l’indifférence, ne fait qu’accentuer le sentiment d’impuissance face à ces mastodontes numériques. L’histoire de Mark S. Zuckerberg est une preuve amère que l’innovation peut rimer avec destruction, et que le progrès technologique ne doit pas se faire au détriment des individus.