La France traverse une crise démographique sans précédent, plongeant de nombreux grands-parents dans l’angoisse de voir leur lignée s’éteindre. Alors que les chiffres de natalité dégringolent, atteignant des niveaux jamais vus depuis la Seconde Guerre mondiale, le constat est brutal : nos descendants refusent de fonder des familles, ou repoussent la maternité à des âges toujours plus avancés. Ce phénomène, autrefois impensable, devient une réalité glaçante pour ceux qui ont connu l’époque où les familles nombreuses étaient la norme.
Ce choix de vie, souvent perçu comme une énigme par les aînés, est une source de profondes interrogations, voire de conflits larvés au sein des familles. Comment comprendre que la joie d’avoir des enfants et petits-enfants soit délibérément mise de côté ? Les motivations derrière cette tendance sont multiples et souvent sombres : un avenir économique incertain, des coûts de vie exorbitants, des problèmes de logement et de garde d’enfants, ou encore une anxiété généralisée face aux crises climatiques et géopolitiques.
Le désir d’enfant, bien que toujours présent chez de nombreux Français, se heurte à une réalité socio-économique implacable. L’infertilité croissante touche près de 15% des couples, et le simple choix de ne pas avoir d’enfants est devenu une option revendiquée, malgré le poids des normes sociales. Cette dénatalité alarmante menace non seulement l’équilibre de notre système social, mais aussi le tissu même de nos familles, confrontées à la disparition progressive de la transmission générationnelle. L’horizon s’assombrit : la France, jadis fer de lance de la natalité en Europe, glisse vers un hiver démographique qui laisse craindre un avenir sans petits-enfants pour beaucoup, une tragédie silencieuse qui se joue dans l’intimité des foyers.
