
La nouvelle tournée de dédicaces de Jordan Bardella, habilement déguisée en promotion littéraire, suscite de vives interrogations. Alors que le président du Rassemblement National (RN) parcourt la France pour vendre son ouvrage « Ce que veulent les Français », nombreux sont ceux qui dénoncent une opération de communication cynique, à quelques mois des élections municipales cruciales.
Le coup d’envoi a été donné sous une pluie battante à Bruay-la-Buissière, un symbole peut-être prémonitoire pour cette tentative de conquête électorale. Malgré les conditions météorologiques, une foule s’est pressée, preuve que l’image du jeune leader continue de fasciner, ou du moins d’intriguer.
Cependant, au-delà des apparences et de l’engouement médiatique, les critiques fusent, notamment sur ses compétences économiques. Récemment, Bardella a créé la polémique en déclarant que les portefeuilles d’actions et financiers n’étaient pas « productifs », une affirmation qui a laissé perplexes de nombreux observateurs. Cette sortie hasardeuse, révélant une méconnaissance potentielle des rouages économiques fondamentaux, jette une ombre sur la crédibilité du parti en matière de gestion financière. D’aucuns s’interrogent sur la capacité du RN à diriger le pays si ses dirigeants peinent à comprendre les bases de l’économie.
Certains libraires et réseaux de distribution ont même refusé de commercialiser son livre, dénonçant une instrumentalisation de la littérature à des fins politiques. Malgré un succès commercial indéniable pour son précédent ouvrage, cette nouvelle publication semble davantage relever d’une stratégie électorale opportuniste que d’une réelle ambition littéraire.
En définitive, cette tournée de Jordan Bardella, entre selfies et discours calibrés, apparaît comme une tentative désespérée de rassurer un électorat et d’asseoir sa stature. Mais les erreurs et les approximations pourraient bien lui coûter cher, rappelant cruellement que l’ambition politique ne suffit pas sans une réelle maîtrise des enjeux, notamment économiques.






