François Bayrou, Premier ministre depuis décembre 2024, se trouve dans une position des plus précaires à l’approche de la rentrée. Toujours menacé de censure et confronté à un mouvement social d’ampleur, « Bloquons tout », prévu pour le 10 septembre, le centriste est contraint de prendre les devants. Après des vacances passées à plancher sur un budget des plus controversés, le chef du gouvernement doit annoncer sa « méthode » ce lundi, lors d’une conférence de presse très attendue à Paris.
La situation est critique. En effet, la France est engluée dans une crise politique profonde depuis que le prédécesseur de Bayrou, Michel Barnier, a été renversé par une motion de censure en décembre 2024, marquant un précédent historique. Le défi de Bayrou est immense : faire passer un budget qui prévoit plus de 40 milliards d’euros de coupes dans les dépenses publiques. Un tel projet est non seulement impopulaire auprès d’une grande majorité de Français, mais il risque également de raviver les flammes de la contestation sociale et politique.
Les oppositions, de la gauche radicale au Rassemblement national, sont unanimes dans leur détermination à renverser le gouvernement Bayrou. La gauche, notamment La France insoumise, appelle à une grève générale le 10 septembre, tandis que le RN a déjà brandi la menace d’une motion de censure sur le projet de loi de finances. François Bayrou a déjà survécu à plusieurs motions de confiance, mais cette rentrée s’annonce comme la plus périlleuse de son mandat.
Le Premier ministre est accusé d’avoir « vicié » les négociations sur la réforme des retraites, en fermant la porte à un retour à 62 ans, ce qui a provoqué la colère des syndicats et de la gauche. Cette posture intransigeante ne fait qu’aggraver les tensions et rend la recherche d’un compromis presque impossible. L’avenir du gouvernement Bayrou semble plus que jamais suspendu à un fil, menaçant de plonger la France dans une instabilité encore plus grande.
