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Le Premier ministre François Bayrou étrille les générations passées, les accusant d'avoir endetté la France au détriment des jeunes, promis à un avenir de sacrifices et de remboursements.

Le Premier ministre François Bayrou n’a pas mâché ses mots lors de la Rencontre des entrepreneurs de France (LaREF), dénonçant une situation scandaleuse où la dette tricolore menace de ruiner l’avenir des jeunes générations. Selon lui, les « facilités » actuelles sont le fruit d’une irresponsabilité flagrante des précédentes générations, jetant une ombre terrifiante sur l’économie et la société.

Bayrou a mis en garde contre les « sacrifices » inévitables d’une dette galopante, évoquant les exemples désastreux de l’Italie, de l’Espagne et du Portugal. Là-bas, les coupes drastiques dans les retraites, les salaires des fonctionnaires et l’augmentation des impôts, notamment de la TVA, frappent de plein fouet les plus vulnérables. Mais le drame ne s’arrête pas là : les jeunes sont, selon ses termes, « réduits en esclavage », contraints de rembourser pendant des décennies les emprunts inconsidérés des aînés.

Ce qui est encore plus « vicieux », a martelé Bayrou, c’est que les responsables de ce désastre ont réussi à manipuler les jeunes pour qu’ils réclament encore plus de dette. Une perversion qui rappelle étrangement le funeste roman 1984 d’Orwell, où « La liberté, c’est l’esclavage ». Cette « guerre de générations » est un révélateur brutal de la désinvolture de notre époque face à ses responsabilités.

Face aux journalistes, Bayrou a enfoncé le clou, affirmant que les « boomers », ayant profité de l’opulence de l’après-guerre, devraient être les premiers à exiger la réduction de cette dette insoutenable, au lieu de laisser les jeunes en payer le prix fort. Cette situation, qu’il qualifie d’« immorale », met en lumière une fracture générationnelle profonde et alarmante. L’attaque directe envers les plus âgés, bien que controversée, a trouvé un écho sur les réseaux sociaux, certains saluant une prise de conscience nécessaire face à l’ampleur du désastre.