
À l’aube d’un vote de confiance crucial, le Premier ministre François Bayrou s’accroche désespérément au pouvoir, mais la classe politique semble déjà avoir prononcé son arrêt de mort. Malgré une tournée médiatique frénétique et des appels pathétiques à l’unité, son gouvernement est au bord de l’implosion, menaçant de plonger la France dans une instabilité politique sans précédent.
Ses tentatives de compromis sur des mesures controversées, comme la suppression de jours fériés ou la restriction de l’aide médicale d’État, n’ont convaincu personne. Les socialistes, loin de tendre la main, se préparent déjà à l’après-Bayrou, tandis que la droite fustige une « méthode désastreuse » et l’extrême droite jubile face à ce qu’elle considère comme la preuve de l’échec gouvernemental. Le député Jérôme Guedj (PS) a même affirmé que Bayrou a « raté le coche », critiquant son manque de réactivité.
Le scénario d’une dissolution, jugée peu claire par Bayrou lui-même, plane comme une menace, mais le vrai drame réside dans l’incapacité du gouvernement à rassembler. Les propositions budgétaires du Premier ministre, avec un effort colossal de 44 milliards d’euros en 2026, sont rejetées en bloc par une opposition désormais unie dans son désir de voir tomber le gouvernement. L’entretien du ministre de l’Économie et des Finances, Eric Lombard, avec le Financial Times, où il évoque des compromis « inévitables » avec les socialistes, révèle l’étendue du désarroi au sein même de la majorité. Les socialistes proposent un déficit deux fois moins élevé que celui du gouvernement, soulignant le gouffre entre les différentes visions économiques.
Le Rassemblement national, par la voix de Jordan Bardella, rejette toute responsabilité dans l’incertitude économique, affirmant même être « le garant de la stabilité ». Cette déclaration est un coup de poignard supplémentaire pour un gouvernement affaibli. La rencontre stérile avec Place publique et le RN, où « le miracle n’a pas eu lieu » selon Bardella, scelle le sort d’un Premier ministre visiblement isolé. L’idée même d’une coalition avec le PS est catégoriquement rejetée par les Républicains, illustrant la division profonde de la classe politique. La chute de François Bayrou semble inéluctable, laissant derrière elle une France plus fragmentée et incertaine que jamais.