
La France est au bord du gouffre budgétaire, et le gouvernement de François Bayrou semble plus que jamais fragilisé. Tandis que les consultations politiques s’enchaînent dans un climat tendu, le vote de confiance du 8 septembre s’annonce comme un véritable couperet, menaçant de plonger le pays dans une instabilité politique sans précédent. L’obstination du Premier ministre à soumettre son gouvernement à ce vote crucial, avant même toute discussion budgétaire sérieuse, a créé un malaise palpable, y compris au sein de sa propre coalition.
Les appels de Bayrou à un « accord minimal » sur le diagnostic économique sonnent creux, alors que les oppositions, et même des membres de sa majorité, fustigent son manque de dialogue. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a déploré les « mots maladroits » du Premier ministre, notamment ses remarques déplacées sur les vacances des chefs de parti, révélant une déconnexion inquiétante avec la réalité politique et sociale. Pire encore, la proposition de supprimer deux jours fériés, véritable affront aux travailleurs français, braque une population déjà exsangue et illustre l’incapacité du gouvernement à proposer des solutions justes et équilibrées.
Pendant ce temps, la Banque Centrale Européenne, par la voix de Christine Lagarde, s’inquiète ouvertement des risques politiques en zone euro, soulignant l’impact désastreux de l’instabilité gouvernementale sur l’économie et les marchés financiers. La France, sous la houlette de Bayrou, semble ainsi s’engager sur une voie périlleuse, ignorant les signaux d’alarme. Les propositions budgétaires du PS, bien que jugées insuffisantes par Bayrou, offrent une alternative qui préserve les travailleurs, contrairement aux coupes sombres envisagées par le gouvernement. Si le vote de confiance échoue, Bayrou connaîtra le même sort funeste que son prédécesseur, Michel Barnier, renversé sur des questions budgétaires. Le pays est-il condamné à répéter les mêmes erreurs, sombrant dans une crise politique et économique sans fin ?