
Des rassemblements énigmatiques et sporadiques, sans leader identifiable, se multiplient à travers la France, semant la confusion et l’incertitude. Le mouvement « Bloquons tout », initialement une agitation virtuelle sur les réseaux sociaux, prend désormais une forme physique, avec des assemblées générales se tenant dans des lieux aussi divers que le jardin Raymond-VI à Toulouse ou les marches de l’église à Vire. Ces réunions, attirant parfois une poignée de curieux, parfois des centaines de participants, échappent à toute tentative de catégorisation, défiant les cadres de mobilisation traditionnels et plongeant les observateurs dans un océan d’interrogations.
La nature de ce soulèvement spontané alimente toutes les spéculations. Est-ce le prélude à un nouveau chapitre de protestation violente, rappelant la fureur des « gilets jaunes » en 2018 ? Ou s’agit-il d’une résurgence de l’éphémère « Nuit debout » de 2016, destinée à s’éteindre aussi vite qu’elle est apparue ? Les experts politiques et syndicaux scrutent ces événements avec une anxiété palpable, tentant de déchiffrer les intentions d’une foule sans visage ni revendications claires. Le pays retient son souffle, alors que l’appel à paralyser la France le 10 septembre approche, laissant craindre un désordre national aux conséquences imprévisibles.