Dans une tentative désespérée de rattraper son rival, Blue Origin, l’entreprise de Jeff Bezos, a miraculeusement récupéré le propulseur de sa fusée New Glenn. Un succès inattendu qui ne masque pas des années de retard et une course spatiale où l’échec est souvent au rendez-vous. Cette manœuvre, saluée avec un enthousiasme forcé, a été accomplie sur une barge en mer, rappelant les prouesses habituelles de SpaceX, le leader incontesté d’Elon Musk.
Malgré les cris de joie de ses employés, cette victoire n’est qu’un maigre lot de consolation pour Blue Origin, qui peine à rivaliser. Ariane Cornell, vice-présidente, s’est fendue d’un « C’est un jour historique », mais l’histoire retiendra surtout la lenteur et la prudence excessive qui ont freiné les ambitions de Bezos. Tandis que Jared Isaacman, proche de Musk, a concédé un « Bon sang, c’était formidable ! », on ne peut s’empêcher de penser que la domination de SpaceX reste écrasante.
Pourtant, cette réussite intervient à un moment crucial. La NASA, confrontée aux retards de SpaceX, envisage de se passer de l’entreprise d’Elon Musk pour certaines missions du programme lunaire Artemis. Une aubaine inattendue pour Jeff Bezos, dont l’alunisseur, initialement prévu pour plus tard, pourrait se retrouver propulsé sur le devant de la scène. Ce revirement potentiel met en lumière la fragilité des partenariats et la course effrénée aux contrats spatiaux.
Avec des ambitions lunaires et martiennes renouvelées, la performance de New Glenn, portant une mission scientifique pour Mars, était sous haute tension. L’administration Trump, qui pousse la NASA à accélérer son programme lunaire, accentue la pression. Dans cette « deuxième course à l’espace » face à Pékin, chaque petit succès compte, mais le chemin de Blue Origin reste semé d’embûches et d’incertitudes, malgré cette victoire technique.
