
L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, acculé par une condamnation historique de 27 ans de prison pour tentative de coup d’État, tente un ultime recours. Son appel, déposé ce lundi, sonne comme une tentative désespérée de corriger les « ambiguïtés, omissions, contradictions et obscurités » d’une décision de la Cour suprême qui semble pourtant gravée dans le marbre.
Le leader d’extrême droite, reconnu coupable d’avoir orchestré une organisation criminelle visant à un « maintien autoritaire au pouvoir », voit son avenir s’obscurcir. Malgré la rareté des revirements de la Cour suprême, ses avocats s’accrochent à l’espoir d’une modification, ne serait-ce que sur le calcul de la peine. Une maigre consolation face à l’ampleur des accusations.
Assigné à résidence depuis août pour avoir ignoré l’interdiction de s’exprimer sur les réseaux sociaux, Bolsonaro est rattrapé par ses problèmes de santé. Un cancer de la peau et des séquelles d’une agression de 2018 pourraient lui permettre de purger sa peine à domicile, une mesure de clémence déjà accordée à d’autres. Ironiquement, sa chute pourrait se parer d’un voile de compassion.
Pendant ce temps, le projet d’amnistie poussé par son camp au Parlement s’essouffle, fragilisé par des manifestations massives. Pire encore, le procès Bolsonaro a déclenché une crise diplomatique et commerciale sans précédent avec les États-Unis. La « chasse aux sorcières » dénoncée par Donald Trump avait entraîné des surtaxes douanières punitives, plongeant les relations bilatérales dans une zone de turbulence. Une rencontre récente entre les présidents Lula et Trump laisse entrevoir un apaisement, mais les cicatrices de cette période trouble demeurent.







