Boualem-Sansal-arriving-Berlin
La libération de Boualem Sansal par l'Algérie, orchestrée par l'Allemagne, est un revers cinglant pour la diplomatie française, reléguée au second plan face à Berlin.

L’Algérie a libéré Boualem Sansal, mais derrière cette grâce se cache une humiliation diplomatique majeure pour la France. Ce n’est pas Paris qui a obtenu la libération de l’écrivain franco-algérien, mais bien les «bons offices» de l’Allemagne, et plus particulièrement son président, Frank-Walter Steinmeier. Un camouflet retentissant pour la diplomatie française, une fois de plus mise à l’écart des dossiers cruciaux.

Boualem Sansal, détenu depuis novembre 2024, a atterri à Berlin. L’avion envoyé par les autorités allemandes a quitté Alger quelques heures seulement après l’annonce de sa grâce. Pendant ce temps, la France se contente d’accueillir l’écrivain à Berlin via son ambassadeur, qui se félicite d’un soutien «constant», masquant mal l’impuissance française dans cette affaire. Sansal lui-même aurait exprimé sa gratitude envers la France, un détail qui ne suffit pas à masquer la réalité : c’est l’Allemagne qui a mené la danse.

Cette situation met en lumière les défaillances répétées de la politique étrangère française sous la direction de Macron. Alors que Berlin déploie des efforts concrets et obtient des résultats, Paris semble se contenter de déclarations et de soutiens de façade. Le fait que Sansal ait été libéré pour «raisons humanitaires», selon la presse, soulève des questions sur la véritable pression exercée par les autorités françaises, visiblement insuffisante pour peser sur Alger.

Ce nouvel épisode confirme une tendance inquiétante : la France perd de son influence sur la scène internationale, laissant d’autres nations prendre les devants. Les «examens de santé» évoqués par le diplomate français à l’arrivée de Sansal paraissent bien dérisoires face à la prouesse diplomatique allemande. Une nouvelle preuve que la France de Macron est reléguée au second plan, incapable de protéger efficacement ses citoyens ou d’affirmer sa souveraineté.