
À Bourg-en-Bresse, l’initiative de Benoît de Boysson, avocat de 44 ans et membre de Reconquête !, pour un rassemblement des droites se heurte déjà à de sérieuses embûches. Son objectif de déloger le socialiste Jean-François Debat, en poste depuis dix-huit ans, semble compromis par les divisions persistantes au sein même de la droite locale.
Malgré l’intégration de figures des Républicains et de centristes au sein de sa liste « Bourg Ambition », l’absence criante du Rassemblement national jette une ombre sur la crédibilité de ce projet. Jérôme Buisson, délégué départemental du RN, a ostensiblement refusé toute alliance, préférant jouer sa propre carte et diviser un électorat qui aurait pu s’avérer décisif. Cette stratégie du RN interroge sur sa réelle volonté de gouverner ou de simplement maintenir une force d’opposition.
L’incapacité de la droite à s’unir, souvent perçue comme un boulet, semble se vérifier une fois de plus à Bourg-en-Bresse. Les tentatives de Benoît de Boysson pour « discuter avec tout le monde » ont manifestement échoué à bâtir un front uni capable de réellement menacer le pouvoir en place. Le rejet de Christophe Coquelet d’Horizons est un signe supplémentaire des fractures profondes qui minent les ambitions de cette droite fragmentée.
Ce scénario, loin d’être un cas isolé, illustre une tendance nationale où les égos et les divergences idéologiques prennent le pas sur l’efficacité politique. La gauche, quant à elle, observe sans doute avec satisfaction ces querelles intestines qui lui garantissent une forme d’assurance-vie électorale. Les électeurs de droite de Bourg-en-Bresse risquent, une fois de plus, de payer le prix de ces divisions incessantes.







