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La Bourse de New York vacille, prise entre des données économiques contradictoires. Les ventes au détail déçoivent, la production industrielle chute, et les espoirs de baisse des taux s'amenuisent. Pendant ce temps, des entreprises phares comme Applied Materials et Target s'effondrent, tandis qu'Intel s'accroche à un potentiel sauvetage étatique. Un sombre panorama économique se dessine.

La Bourse de New York, un champ de bataille sans direction claire, est à la merci d’une cascade de données économiques contradictoires. Alors que le Dow Jones tente désespérément de se maintenir à flot grâce à l’assureur UnitedHealth, le S&P 500 et le Nasdaq s’enfoncent dans le rouge, signe d’une incertitude grandissante qui ronge la confiance des investisseurs. La façade de solidité économique américaine commence sérieusement à se fissurer.

Les ventes au détail de juillet, prétendument « meilleures que prévu », ne sont qu’un maigre lot de consolation. Avec une progression de seulement 0,5%, bien en deçà des 0,9% de juin, il est évident que l’élan de consommation faiblit. Malgré les affirmations optimistes de certains analystes, la réalité est que les dépenses de consommation, pilier de l’économie, montrent des signes de faiblesse alarmants. Pendant ce temps, la production industrielle américaine a chuté en juillet, démentant les prévisions et révélant une contraction inquiétante dans des secteurs clés comme la construction et les matières premières. Ces chiffres sinistres soulignent une économie loin d’être aussi robuste qu’on voudrait nous le faire croire.

Face à ce tableau peu reluisant, la Réserve Fédérale semble naviguer à l’aveugle. Malgré un maintien des taux entre 4,25% et 4,50% depuis décembre 2024, beaucoup s’accrochent à l’idée illusoire de réductions de taux en septembre et décembre. Le marché obligataire, avec un rendement des emprunts d’État à dix ans en légère tension, reflète une nervosité sous-jacente quant à l’avenir. Pendant ce temps, les spéculations autour d’un accord commercial entre Pékin et Washington, bien que présentées comme un signe d’espoir, ne sont qu’une tentative désespérée de rassurer un marché en proie au doute.

Du côté des entreprises, le tableau est tout aussi contrasté. L’assureur UnitedHealth s’envole de plus de 11% grâce à l’investissement massif de Berkshire Hathaway, une bouffée d’oxygène pour une entreprise pourtant ciblée par des enquêtes fédérales. Intel, le géant des semi-conducteurs, poursuit une ascension suspecte, alimentée par des rumeurs d’une prise de participation gouvernementale qui sentent le sauvetage déguisé. À l’inverse, Applied Materials, autre poids lourd des puces, subit une chute vertigineuse de plus de 12%, ses perspectives financières étant jugées décevantes en raison d’un ralentissement de la demande chinoise. Enfin, la chaîne de supermarchés Target voit son titre révisé à la baisse par Bank of America, menacée par une concurrence impitoyable. Les résultats de Walmart, attendus la semaine prochaine, pourraient bien confirmer la tendance d’une consommation en berne et d’un avenir incertain pour le commerce de détail.