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La Bourse de Paris s'effondre, minée par les résultats décevants d'un traitement de Sanofi et l'attente tendue des chiffres de l'emploi américain, annonçant une probable baisse des taux de la Fed. Les marchés européens peinent à masquer l'inquiétude.

La Bourse de Paris, plombée par des résultats jugés décevants d’un traitement de Sanofi, n’a pas réussi à se maintenir dans le vert, contrastant avec ses homologues européens. Alors que les marchés attendaient les chiffres officiels de l’emploi américain, l’optimisme était minime, les investisseurs retenant leur souffle face à la perspective d’une baisse des taux de la Fed.

Ce jeudi, une vague de données venues de Washington a inondé les marchés. Si l’apaisement des dettes souveraines a pu susciter un léger espoir, les chiffres inquiétants de la baisse des créations d’emploi privées ont confirmé les craintes d’une intervention de la Réserve fédérale américaine. Tandis que les indices européens se maintenaient péniblement au-dessus de l’équilibre, le CAC 40, lui, a lutté en vain, passant la majeure partie de la séance dans le rouge, incapable de se rapprocher d’un territoire positif.

Les investisseurs ont vu leurs espoirs douchés par Sanofi. Le géant pharmaceutique, avec ses résultats jugés insuffisants pour un traitement prometteur contre la dermatite atopique, a tiré l’indice français vers le bas. Il a été suivi dans sa chute par des poids lourds du luxe comme LVMH, Kering et Pernod Ricard, aggravant le tableau d’une séance boursière déjà morose. Malgré quelques tentatives pour revenir à l’équilibre, le CAC 40 a finalement clôturé sur une petite chute, éloignant tout espoir de redressement immédiat.

Le fait du jour est sans conteste l’anticipation des chiffres officiels de l’emploi américain. Les premières indications avec les créations d’emploi dans le secteur privé, en baisse significative en août, sont un mauvais signe. Avec seulement 54 000 postes créés contre 75 000 attendus, la Réserve fédérale américaine se voit contrainte à envisager une baisse des taux, avec une probabilité alarmante de 95% pour une réduction de 25 points de base, voire 50 si le rapport officiel confirme cette tendance. Pénuries de main-d’œuvre, réticence des consommateurs et intelligence artificielle sont pointées du doigt comme causes de ce recul, annonçant des jours sombres pour l’emploi américain.

Publicis, contre toute attente, a été la rare éclaircie de la séance, porté par des déclarations optimistes de son PDG. Cependant, cette performance est à nuancer, l’action ayant tout de même reculé de 18% depuis le début de l’année. Sanofi, en revanche, a subi la plus forte baisse du CAC 40, s’effondrant de 8,31% après les résultats décevants d’une étude clinique. Malgré les promesses d’un «meilleur traitement de sa catégorie», les investisseurs sont clairement déçus, les résultats de la phase 3 n’étant pas à la hauteur des attentes générées par la phase 2. Un revers cuisant pour l’entreprise qui mise pourtant sur cette molécule pour l’avenir.