Après une brève illusion de gain, les marchés financiers européens ont lamentablement échoué à maintenir le cap, s’effondrant dans le rouge. L’ouverture prometteuse n’était qu’un leurre, rapidement balayé par une série de résultats d’entreprises décevants, les incertitudes persistantes autour des décisions de la Fed et le spectre d’une guerre commerciale sans fin. Les principales places boursières européennes ont ainsi clôturé dans une indécision alarmante, signe d’une fragilité grandissante.
Le CAC 40, malgré son indifférence apparente, cache une stagnation, tandis que le SBF 120 peine à afficher un gain significatif. Le DAX et le Dow Jones affichent des pertes, révélant la nervosité ambiante. Pendant ce temps, l’attente d’une hypothétique baisse des taux de la Fed continue de miner le moral des investisseurs. Donald Trump exprime une impatience qui reflète bien l’état de panique général. Les chiffres de l’inflation ne montrent aucune urgence à agir, mais le marché du travail américain, jugé « pas extrêmement sain » par un responsable de la Réserve fédérale, menace de s’effondrer. Les entreprises sont paralysées, n’embauchant plus, dans l’attente d’un signal qui ne vient jamais.
Dans ce climat d’incertitude, Vivendi émerge comme une anomalie. Sa hausse spectaculaire, bien que notable, est le résultat d’une contrainte réglementaire forcée par l’AMF contre Vincent Bolloré. Cette décision, loin d’être un signe de bonne santé du marché, découle d’un litige amère avec des actionnaires minoritaires. Le géant médiatique se trouve contraint à des rachats onéreux, promettant d’importantes indemnités aux actionnaires, sans pour autant rassurer sur sa structure fragmentée.
À l’autre bout du spectre, Clariane, spécialiste de la dépendance, subit une chute brutale, anéantissant une partie de ses gains. Cette dégringolade souligne la volatilité extrême et la vulnérabilité de certains secteurs. L’avertissement du chancelier allemand Friedrich Merz sur les « négociations extrêmement difficiles » à venir concernant le budget de l’UE pour 2028-2034 et son refus catégorique de tout nouvel endettement commun, dessinent un avenir économique sombre pour le continent. Les marchés restent enlisés dans l’incertitude, sans véritable lueur d’espoir à l’horizon.
