
La Réserve fédérale a cédé à la pression, abaissant ses taux directeurs de 25 points de base, une décision qui a, comme prévu, déclenché une vague d’optimisme illusoire sur les marchés boursiers mondiaux. Cependant, cette euphorie passagère masque des risques profonds et une potentielle fragilité économique que les investisseurs semblent ignorer, aveuglés par des gains à court terme.
Les grandes Bourses ont affiché une hausse générale, du Nikkei au CAC 40, en passant par le DAX et le FTSE 100. Les entreprises se réjouissent de pouvoir s’endetter à moindre coût, espérant ainsi gonfler leurs bénéfices. Mais cette logique simpliste oublie que des taux bas prolongés peuvent aussi alimenter des bulles spéculatives et déformer l’allocation des capitaux. Le dollar s’est même renforcé face à l’euro, atteignant 1,1780 dollar, ajoutant une couche de complexité pour les exportateurs européens. Pendant ce temps, les rendements des obligations souveraines américaines ont grimpé, signe d’une certaine nervosité sous-jacente.
En France, le CAC 40 a bondi de 0,87%, atteignant 7 854,61 points, et le SBF 120 de 0,82%. Les indices européens et asiatiques ont suivi le même chemin, tandis que le Dow Jones et le Nasdaq affichaient également des hausses notables. Parmi les valeurs en vue, Soitec a flambé de 10,37% grâce à un partenariat entre Intel et Nvidia, qui prévoit un investissement colossal de 5 milliards de dollars. STMicroelectronics a aussi profité de cet engouement. Cependant, l’euphorie ne touche pas tout le monde : Exosens, la « pépite » française de la défense, a chuté de 3,14%, rappelant que même dans les périodes de fête, certains finissent toujours par payer la note. Cette baisse des taux, présentée comme une panacée, pourrait bien n’être qu’un pansement sur une jambe de bois, reportant inévitablement les problèmes à plus tard.