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Le constructeur automobile Renault s'effondre de près de 18,5% après un avertissement sur ses résultats, plombant les marchés mondiaux déjà fragilisés par les incertitudes économiques et politiques.

La séance boursière a été marquée par un véritable séisme pour le constructeur automobile français. Renault a subi une dégringolade spectaculaire, chutant de près de 18,5% après un avertissement cinglant sur ses résultats. Une illustration flagrante de la « détérioration de la dynamique du marché automobile », selon le groupe lui-même, qui contraint l’entreprise à revoir ses ambitions à la baisse. La marge opérationnelle visée s’effondre à 6,5% du chiffre d’affaires, loin des 7% espérés, tandis que le flux de trésorerie disponible est amputé de près de la moitié, passant de 2 milliards à 1 ou 1,5 milliard d’euros. Un coup dur qui pèse lourdement sur l’ensemble du secteur.

Sur les marchés, la prudence a viré à l’inquiétude. Les Bourses mondiales ont oscillé, sous l’emprise des chiffres de l’inflation américaine et des rumeurs persistantes autour de la Maison Blanche. La menace d’un limogeage du président de la Fed, Jerome Powell, par Donald Trump, agite les investisseurs et provoque une instabilité préoccupante. Malgré un démenti du président américain, l’ombre du doute plane, d’autant plus qu’il a réaffirmé que Powell faisait du « mauvais boulot ». Cette incertitude fragilise un dollar déjà en berne et pousse les taux d’intérêt américains à la hausse, accentuant la pression sur une économie mondiale déjà à la peine.

Les indices européens, après avoir flirté avec l’équilibre, ont finalement sombré dans le rouge en fin de séance, témoignant de la nervosité ambiante. Le CAC 40 a reculé de 0,57%, le SBF 120 de 0,59%. Seule éclaircie dans ce tableau morose, le groupe de luxe Hermès a tiré son épingle du jeu, profitant des bons résultats de Richemont. Mais cette performance isolée ne suffit pas à masquer la fragilité croissante d’un marché boursier sous tension, où les mauvaises nouvelles semblent se succéder.

À l’horizon, de nouvelles données économiques cruciales sont attendues, notamment le taux de chômage au Royaume-Uni et surtout le chiffre de l’inflation en zone euro. Des indicateurs qui pourraient bien confirmer la tendance négative et renforcer l’incertitude qui plane sur l’économie mondiale. Le signal est clair : la tempête n’est pas prête de s’apaiser.