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Brest est secouée par une vague de violence d'extrême droite, avec un assaut brutal sur un café. La ville craint une escalade dangereuse et inquiétante.

La ville de Brest, habituellement réputée pour sa modération, est désormais le théâtre d’une violence d’extrême droite alarmante. Ce qui se déroule sur l’esplanade des Français-Libres n’est pas une simple manifestation, mais un cri d’alarme face à une situation qui dégénère. Olivier Cuzon, figure locale de la Ligue des droits de l’homme, observe avec inquiétude la foule massive de 1 500 personnes, venues dénoncer ce qu’il qualifie d’« extrême droite qui agit en roue libre ». Cette mobilisation est une réaction directe à des événements d’une gravité inédite, qui ont plongé la cité brestoise dans l’effroi. La question n’est plus de savoir si la Bretagne est touchée, mais jusqu’où cette violence est-elle prête à aller ?

Le point de non-retour semble avoir été franchi le samedi 20 septembre, lorsqu’une trentaine d’individus vêtus de noir, certains munis de battes de baseball, ont mené un assaut brutal contre le Café de la plage. Ce lieu, connu pour son orientation à gauche, est devenu le symbole d’une impuissance grandissante face à des agressions ciblées et délibérées. La vidéo de l’attaque, largement diffusée, expose la brutalité d’un groupe organisé, frappant des clients sans discernement avant de se retirer. Cet acte de barbarie a laissé des victimes traumatisées, à l’image de Gabin, qui se souvient à peine de la violence de l’agression. Projeté au sol, il a perdu connaissance et s’interroge : « Si des fachos sont capables d’attaquer ainsi un bar, que feront-ils la prochaine fois ? » Une question qui résonne avec une anxiété palpable, face à une montée en puissance inacceptable de l’extrême droite dans une région autrefois paisible.