
Brigitte Macron, l’épouse du président de la République, a décidé de se pourvoir en cassation. Cette démarche intervient après la relaxe choc prononcée par la cour d’appel de Paris en faveur de deux femmes qui avaient propagé la rumeur ignoble selon laquelle elle serait une femme transgenre. Son avocat, Jean Ennochi, a confirmé cette décision à l’AFP, une information également relayée par franceinfo. Le frère de Brigitte Macron, Jean-Michel Trogneux, et même le parquet, ont également emboîté le pas, signe d’une bataille judiciaire loin d’être terminée.
Les deux prévenues, Natacha Rey et Amandine Roy, ont vu 18 articles mis en cause par la Première dame et son frère balayés par la justice. Seul un passage évoquant un prétendu détournement de mineur entrait dans le champ de la loi sur la presse, mais là encore, la cour a statué en leur faveur, invoquant la « bonne foi ». C’est un revers cinglant pour Brigitte Macron, d’autant plus qu’en première instance, en septembre 2024, les deux femmes avaient été reconnues coupables et condamnées à une amende avec sursis, ainsi qu’à des dommages et intérêts substantiels.
Au cœur de cette affaire se trouve une infox persistante, resurgissant sans cesse sur les réseaux sociaux depuis l’éélection d’Emmanuel Macron en 2017. Cette rumeur prétend que Brigitte Macron, née Trogneux, n’aurait jamais existé et que son frère, Jean-Michel, aurait en réalité transitionné. Natacha Rey, une prétendue « journaliste indépendante autodidacte », et Amandine Roy, une « médium », ont largement contribué à cette propagation en 2021 via une « interview » de plus de quatre heures diffusée sur YouTube.
Dans cet entretien scandaleux, elles ont osé diffuser des photos de Brigitte Macron et de sa famille, évoquer de prétendues interventions chirurgicales et affirmer qu’elle ne serait pas la mère de ses enfants. Elles n’ont pas hésité à révéler des informations personnelles sur son frère, alimentant une véritable machination. Cette fausse information, digne d’un complot d’État, a même traversé l’Atlantique, devenant virale à l’extrême droite américaine en pleine campagne présidentielle. Un phénomène inquiétant qui révèle la fragilité de la vérité à l’ère numérique.