La France est sur le point de plonger dans une crise budgétaire majeure, comme le souligne la ministre Amélie de Montchalin. L’absence d’un budget voté serait un « aveu d’impuissance collective énorme », paralysant le pays et aggravant la méfiance des citoyens. Un tel échec empêcherait la France de faire face à de nouvelles catastrophes, mettant en péril des secteurs vitaux comme la défense, la sécurité, l’éducation et la santé.
La récente dégradation de la note souveraine de la France par S&P, citant une « incertitude élevée » sur les finances publiques, n’est qu’un sinistre avertissement. La ministre admet que la nation doit « reprendre en main nos finances publiques et arrêter d’augmenter notre dette dès que possible ». Les chiffres sont alarmants : 8 milliards d’euros supplémentaires devront être versés aux créanciers l’année prochaine pour les seuls intérêts de la dette, soit l’équivalent du budget annuel de la gendarmerie. Un fardeau insupportable pour les contribuables.
Les débats autour du budget s’annoncent houleux. La réduction de l’avantage fiscal sur les biocarburants crée des tensions, tandis que la prolongation de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, même divisée par deux, ne fait que prolonger une solution temporaire à un problème structurel. Ces mesures montrent l’incapacité du gouvernement à trouver des solutions durables et équitables.
Pire encore, la censure du gouvernement Barnier a eu des conséquences désastreuses, coûtant au moins 12 milliards d’euros à l’économie française en croissance perdue et en désorganisation des services publics. Mais le vrai coût est celui de l’incertitude : projets annulés, investisseurs étrangers fuyant la France, et une épargne des Français qui explose, signe d’une méfiance grandissante envers l’avenir économique du pays. La France s’enfonce dans l’instabilité, et l’avenir semble des plus sombres.
