Money-saving-crisis
François Bayrou a promis 44 milliards d'euros d'économies, dont la moitié via la « maîtrise de la dépense publique », mais les détails sont absents.

François Bayrou, avec une audace frôlant l’irréalisme, a de nouveau agité la menace de coupes budgétaires massives, annonçant le 15 juillet sa volonté d’économiser près de 44 milliards d’euros. Cette somme astronomique, dont près de la moitié est censée provenir d’une illusoire « maîtrise de la dépense publique », suscite déjà l’incrédulité générale. Les détails de ces mesures restent, comme souvent, désespérément vagues, laissant planer un doute persistant sur la faisabilité de telles ambitions.

Le Haut-commissaire au Plan a précisé, avec un certain cynisme, que les discussions sur ces décisions douloureuses ne seraient engagées qu’ultérieurement avec les partenaires sociaux. Une stratégie classique pour repousser l’inévitable confrontation et éviter un examen rigoureux des propositions. Cette approche, qui consiste à annoncer des chiffres grandiloquents sans fournir de feuille de route concrète, risque de ne faire qu’accroître la méfiance des citoyens face à des promesses électorales qui semblent de plus en plus déconnectées des réalités économiques.

Les précédentes tentatives de réformes budgétaires ont souvent rencontré des obstacles majeurs, et l’annonce de Bayrou ne fait que renforcer l’impression d’un gouvernement cherchant à afficher une fermeté illusoire. La « maîtrise de la dépense publique » reste un slogan creux tant qu’aucune mesure tangible et politiquement acceptable n’est présentée. En l’absence de réformes structurelles profondes, ces promesses sonnent comme un énième coup de communication, destiné à masquer l’incapacité à véritablement réformer les finances publiques. Les Français attendent des actes, pas des effets d’annonce. La déception sera à la hauteur des espérances déçues.