
Le paysage social français est loin d’être apaisé, et les récentes déclarations de la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, après sa rencontre avec le premier ministre Sébastien Lecornu, ne font qu’accentuer les tensions grandissantes. Vendredi 12 septembre, à l’issue d’un échange d’une heure et demie à Matignon, Mme Léon a clairement affiché la volonté de son syndicat de « peser sur la préparation du budget 2026 », tout en déplorant le manque de clarté du gouvernement.
Cette première prise de contact, censée établir un dialogue, semble plutôt avoir mis en lumière les profondes divergences. Marylise Léon n’a pas mâché ses mots concernant les propositions de l’ancien premier ministre François Bayrou, jugées par la CFDT comme de véritables provocations : la suppression de deux jours fériés et l’intention de durcir les règles de l’assurance-chômage. Des mesures qui, si elles étaient mises en œuvre, pourraient embraser un front social déjà fragilisé.
L’incertitude plane sur les véritables intentions de Sébastien Lecornu. Le mutisme du gouvernement face aux attentes syndicales ne fait qu’alimenter la méfiance. La CFDT, qui se positionne comme un contre-pouvoir essentiel, se prépare à une bataille budgétaire acharnée. Les travailleurs et les syndicats sont en alerte, conscients que l’avenir de leurs acquis sociaux est une nouvelle fois en jeu. L’ombre d’une confrontation sociale majeure plane sur l’année à venir, et le dialogue de sourds entre gouvernement et syndicats ne présage rien de bon pour la stabilité du pays.