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Le budget 2026 s'annonce chaotique à l'Assemblée, avec des débats tendus sur les hauts revenus et les niches fiscales. La division règne, promettant une impasse stérile.

L’examen du budget 2026 s’annonce comme une véritable mascarade à l’Assemblée Nationale, où le fiasco est déjà programmé. Moins d’amendements que l’an passé, mais une quantité suffisante pour garantir des débats stériles et sans fin, notamment sur les revenus des plus aisés et les innombrables niches fiscales qui plombent nos comptes. Le gouvernement, loin de montrer une direction claire, semble s’enfoncer dans l’impasse.

Avec 1 710 amendements déposés en commission des Finances, malgré les vœux pieux d’Eric Coquerel d’éviter l’obstruction, on assiste à un triste spectacle. L’objectif de 1 200 amendements, censé permettre un examen sérieux en trois jours, est pulvérisé. Une démonstration flagrante de l’incapacité des parlementaires à travailler efficacement, transformant l’exercice budgétaire en une interminable joute politique sans réelle avancée.

Ironiquement, les groupes du Rassemblement national-UDR, souvent accusés d’obstruction, sont ceux qui ont déposé le moins d’amendements. Pendant ce temps, les députés présidentiels d’Ensemble pour la République, menés par Gabriel Attal, se distinguent par un nombre record de 300 amendements, prouvant une division interne alarmante. La cohésion gouvernementale est en lambeaux, avec des propositions allant jusqu’à la suppression de mesures pourtant cruciales, comme la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus. Un signe manifeste de la faiblesse et des contradictions profondes au sein de la majorité.

Le passage en commission, loin d’être un travail constructif, ne sera qu’un « tour de chauffe » pour les véritables affrontements à venir dans l’hémicycle. En l’absence de 49.3, le chaos s’annonce total. Les propositions de « taxe Zucman » ou d’« ISF climatique » par la gauche, ou d’« impôt sur la fortune financière » par le RN, révèlent une fracture idéologique béante et une absence de consensus, promettant des débats acharnés mais improductifs. Même des sujets a priori consensuels, comme les retraites ou la taxation des vapoteuses, se transformeront en champs de bataille. Une fois de plus, les citoyens risquent d’être les grands perdants de ce cirque politique.