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Le budget 2026, présenté par François Bayrou, révèle un déficit abyssal de 140 milliards d'euros, amorçant une série de mesures drastiques et incertaines pour l'avenir économique de la France.

Le nouveau projet de budget, dévoilé par le Premier ministre François Bayrou, sonne comme un avertissement funeste pour l’économie française. S’appuyant sur un diagnostic pour le moins alarmant, le gouvernement prévoit un déficit public de 4,6 % du PIB en 2026, soit la somme colossale de 140 milliards d’euros. Une amélioration illusoire de 0,8 point par rapport à 2025, dont la réalisation est déjà incertaine, laissant planer un doute persistant sur la capacité de l’État à maîtriser ses finances.

L’effort budgétaire cumulé entre 2024 et 2026, s’élevant à 1,7 point de PIB, soit 50 milliards d’euros, n’est que la pointe de l’iceberg. Cette « potion amère et violente » ne fait qu’amorcer une spirale de restrictions bien plus sévères, si l’on en croit les perspectives à moyen terme. La dette publique, déjà à des niveaux critiques, devrait encore s’accroître de plus de 3 points de PIB en 2024, menaçant la stabilité financière du pays et sa capacité à emprunter à des taux acceptables. Le statut de la dette française, encore perçue comme un actif sûr, est désormais sous haute surveillance.

Bien que la France ne soit pas encore la Grèce de 2009, la confiance de la Banque centrale européenne et des marchés financiers reste un enjeu crucial et fragile. Au-delà des chiffres abyssaux du déficit, le pays ploie sous le poids de nombreux maux structurels : une épargne excessivement élevée, un taux d’activité des seniors désastreux, des services publics en déclin et des investissements cruciaux dans la transition environnementale reportés sine die. La production insuffisante en matière de sécurité ne fait qu’ajouter à cette litanie de problèmes, soulignant une incapacité alarmante à anticiper les défis de demain.