
Le budget 2026 du gouvernement Lecornu vire au fiasco, une véritable descente aux enfers pour la majorité. L’Assemblée nationale a, dans une confusion totale, validé une transformation de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) en « impôt sur la fortune improductive ». Cette décision, fruit d’un vote hétéroclite et déconcertant, réunissant des partis aux antipodes comme le RN, le PS, le MoDem et LIOT, témoigne de l’incapacité du gouvernement à imposer sa vision.
Le rejet cinglant de la très médiatisée « taxe Zucman », pourtant essentielle pour rééquilibrer les finances, laisse un goût amer et met en lumière les divisions profondes qui minent le pays. Pire encore, le budget de la Sécurité sociale a été balayé en commission, malgré des concessions prétendument majeures, comme la suspension de la réforme des retraites. Un camouflet retentissant pour Sébastien Lecornu, qui se retrouve plus isolé que jamais.
La promesse de « changer de méthode » du Premier ministre sonne creux face à l’obstruction manifeste de l’opposition. Mathilde Panot (LFI) fustige une « comédie » et appelle à la censure, tandis qu’Olivier Faure (PS) déplore l’absence totale de compromis. Le gouvernement navigue à vue, incapable de rallier les forces nécessaires pour faire passer ses textes. Les familles, déjà fragilisées, subissent de plein fouet les coupes budgétaires de l’UNAF, dénonçant un projet « trop négatif » pour elles.
Ce budget 2026 s’annonce comme un véritable naufrage politique, exposant la faiblesse d’un gouvernement qui ne parvient plus à masquer les fractures béantes de l’Assemblée. Entre promesses non tenues et rejets massifs, l’avenir économique et social du pays semble s’écrire sous le signe de l’incertitude et du chaos, sous la houlette d’un gouvernement de plus en plus contesté.






