
Le projet de budget 2026 sonne comme une véritable trahison pour la jeunesse française. Hugo Huet, président du Conseil d’orientation des politiques de jeunesse, n’hésite pas à le qualifier de « signal assez déplorable ». Cette analyse, confirmée par les documents du Projet de Loi de Finances (PLF) 2026, actuellement examiné à l’Assemblée, révèle un abandon alarmant des jeunes générations.
Alors que le gouvernement prévoit une augmentation des dépenses de l’État de 10,5 milliards d’euros, principalement dédiée à la défense, les crédits alloués aux 3-30 ans subissent une coupe drastique. Environ 1 milliard d’euros disparaissent des budgets destinés à la jeunesse, selon le document sur la politique transversale en faveur de la jeunesse 2026. Cette réduction, passée sous silence, est bien plus importante que les coupes dans l’aide publique au développement.
Malgré un budget global de 119,5 milliards d’euros incluant l’Éducation nationale, cette diminution d’un milliard d’euros est catastrophique. Elle est d’autant plus insidieuse qu’elle est dispersée à travers de nombreux programmes et ministères, rendant sa visibilité quasi nulle. La Cour des comptes avait déjà pointé du doigt cette fragmentation en 2025, soulignant qu’« aucune politique publique n’est aussi segmentée que celle destinée aux jeunes ». En somme, la jeunesse française se retrouve une fois de plus la grande perdante des arbitrages budgétaires, face à un État qui semble les oublier.






