
La démission d’Eric Lombard, ex-ministre de l’Économie, expose la fragilité du gouvernement face à l’opposition. Alors que Sébastien Lecornu tente désespérément de rallier le Parti Socialiste pour éviter une motion de censure, les concessions proposées semblent insuffisantes et alarmantes pour une gauche déterminée. Les déclarations optimistes de Lombard sur des « pistes de compromis » masquent mal la réalité d’un dialogue de sourds.
Le PS, réuni en bureau national, a clairement signifié son mécontentement, exigeant un « nouveau bougé » de Matignon avant la déclaration de politique générale de Lecornu. L’enjeu est clair : le gouvernement doit se tourner vers la gauche, et non vers l’extrême droite, pour assurer la stabilité budgétaire du pays. Cette manœuvre politique révèle une profonde crise de confiance et une incapacité à fédérer au-delà des rangs de la majorité.
Les thèmes de discussion avancés par Lombard – une « juste mise à contribution du patrimoine des plus fortunés », l’« amélioration de la réforme des retraites », et le « soutien au pouvoir d’achat » – sont autant de points de friction. La suppression du 49.3, présentée comme une victoire pour la gauche, pourrait bien n’être qu’un leurre, rendant encore plus incertain l’avenir du budget.
Dans ce climat de tension, le gouvernement cherche à discréditer les partis jugés « instables », visant clairement le Rassemblement National et La France Insoumise. Cette stratégie, loin de rassurer, souligne la faiblesse de la position exécutive. L’incertitude planant sur le maintien de M. Lombard au sein du prochain gouvernement ajoute à la confusion générale, laissant présager des semaines houleuses pour l’économie française. La véritable question demeure : la France peut-elle se permettre cette paralysie politique en pleine période de défis économiques et sociaux ?






