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Le gouvernement de Sébastien Lecornu fait face à une crise majeure : le budget de la Sécurité sociale pour 2026 est menacé de rejet par les députés écologistes, dénonçant un sous-financement du système de santé. Une situation explosive qui pourrait tout faire basculer.

Le gouvernement de Sébastien Lecornu est plongé dans une tourmente politique sans précédent, alors que le budget de la Sécurité sociale pour 2026 est menacé de rejet pur et simple. Les députés écologistes ont confirmé leur intention de voter contre le volet recettes, dénonçant un exécutif qui « sous-finance notre système de santé » et refuse de « mettre à contribution ceux qui ont le plus ».

Cette opposition farouche des écologistes n’est pas une simple fronde ; elle pourrait bien entraîner la chute de l’intégralité du texte, bloquant l’examen de la partie dépenses et plongeant le gouvernement dans une crise encore plus profonde. Le Premier ministre lui-même, Sébastien Lecornu, a tenté désespérément d’appeler au calme, suppliant les députés de « ne pas empêcher le débat ». Une vaine tentative, semble-t-il, face à des oppositions déterminées à marquer le coup.

Pourtant, malgré l’urgence de la situation, l’Assemblée a vu un débat stérile et symbolique sur l’abrogation de la retraite à 64 ans, des amendements adoptés mais sans aucune portée juridique. Une démonstration flagrante de l’impuissance de certains parlementaires face aux véritables enjeux. Seule éclaircie, l’exonération des cotisations pour les apprentis a été maintenue, évitant ainsi un coup dur pour les plus jeunes, même si le gouvernement l’avait défendue comme une « convergence ».

Pendant ce temps, la conférence sur le travail et les retraites s’ouvre dans un climat de méfiance, le Medef ayant claqué la porte dès la première réunion. Les syndicats, malgré leur présence, exigent des garanties et des référendums, signe que la confiance est brisée. L’ancien Premier ministre Michel Barnier (LR) a d’ailleurs clairement indiqué qu’il ne voterait pas le texte « en l’état », une déclaration qui fait peser une lourde menace sur l’adoption du budget. Les espoirs d’un compromis fragile sur la CSG sur les revenus du capital sont loin de rassurer face à l’ampleur du désastre budgétaire qui se profile.