
Le Rassemblement national tire la sonnette d’alarme concernant le budget 2026, qualifié d’« intolérable » par le député Julien Odoul. Si le gouvernement ne s’éloigne pas du « macronisme », une « chute inévitable » et une motion de censure se profilent. Le parti fustige déjà l’attitude de La France Insoumise, jugée responsable de l’élection d’Emmanuel Macron, tout en annonçant ne pas exclure de déposer une motion de censure, en fonction des décisions budgétaires à venir.
Face à ce qu’il perçoit comme une « punition » infligée aux Français, le RN propose une approche radicalement différente. L’objectif : alléger le fardeau fiscal des citoyens. Loin de l’« année blanche » du gouvernement, le parti prône un « moratoire fiscal ». Mais la véritable cible est ailleurs, avec des pistes d’économies qui promettent de faire grincer des dents.
Les principales mesures avancées par le RN sont directes et controversées. Le parti compte s’attaquer au « coût de l’immigration et de l’Union européenne ». Julien Odoul estime que la France pourrait récupérer 18 milliards d’euros en réservant les prestations sociales non contributives aux citoyens français ou aux étrangers ayant cotisé pendant au moins cinq ans. La contribution de la France au budget de l’UE, s’élevant à 24 milliards d’euros en 2025, devrait être réduite à « zéro » selon le parti. Le RN veut également en finir avec les « agences et comités Théodule » jugés superflus, et les sommes versées aux anciens présidents, estimées à des millions d’euros.
Le député dénonce également une « diversion » face aux avantages indus des responsables politiques et pointe du doigt la fraude sociale et le « train de vie de l’État ». Cependant, le RN se désolidarise du mouvement du 10 septembre, craignant qu’il ne soit « pourri » par l’instrumentalisation politique et les débordements des « Black Block ». Une méfiance s’impose, selon lui, face à une mobilisation « pourrie idéologiquement ».