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L'adoption du budget 2026 de la France est gravement menacée, faute de présentation à temps du projet de loi de finances. Le chaos politique pourrait plonger le pays dans une crise financière sans précédent, avec des conséquences désastreuses pour les citoyens.

L’incertitude plane sur le budget de la France pour 2026, menaçant de plonger le pays dans une crise financière et politique sans précédent. Claude Raynal, président socialiste de la Commission des finances au Sénat, tire la sonnette d’alarme : l’adoption du budget dans les délais constitutionnels semble désormais compromise. Le gouvernement, englué dans ses propres dysfonctionnements, risque de ne pas présenter le projet de loi de finances (PLF) à temps, une défaillance potentiellement catastrophique pour l’État.

La démission récente du gouvernement nommé hier rend la situation encore plus précaire. Un dépôt tardif du PLF après le 13 octobre rendrait l’adoption des textes financiers avant le 31 décembre quasiment impossible. Conséquence directe : l’État se retrouverait dans l’incapacité de percevoir les impôts ou d’engager des dépenses, une paralysie certaine des services publics et de l’économie.

Plusieurs scénarios, tous plus sombres les uns que les autres, se dessinent. Si aucun texte n’est présenté avant le 13 ou 14 octobre, le gouvernement pourrait être contraint d’adopter la première partie de la loi de finances ou une loi spéciale pour les recettes, laissant les dépenses fixées par décrets mensuels. Une solution bancale qui illustre le désarroi actuel.

Le spectre d’une dissolution de l’Assemblée nationale plane également. Une telle décision entraînerait des délais électoraux qui rendraient impossible un examen complet du budget avant la fin de l’année. La France risquerait alors de fonctionner pendant des mois avec des budgets temporaires, une situation qui démontre l’incapacité de la classe politique à assurer la stabilité nécessaire au pays.

Le sénateur Raynal envisage même l’hypothèse d’un rejet pur et simple du PLF par le Parlement. Dans ce cas, sans accord rapide, la loi de finances ne serait promulguée qu’en mars 2026, laissant l’État naviguer à vue, en «services votés». Une perspective alarmante qui met en lumière les défaillances du processus démocratique et la fragilité de la gouvernance actuelle. La France est à un carrefour critique, et l’absence de budget crédible pourrait bien être le dernier clou dans le cercueil de sa stabilité économique.