
Le Parlement français, pris de court par l’échec retentissant des négociations budgétaires, se voit contraint d’adopter en urgence une « loi spéciale ». Cette rustine législative, destinée à financer provisoirement l’État, révèle une crise politique profonde et une incapacité inquiétante à gouverner. L’exécutif, incapable de trouver un compromis, pousse le pays vers une gestion au jour le jour, loin de la stabilité promise.
Les commissions des finances, convoquées dans la précipitation, auditionneront le ministre de l’Économie, Roland Lescure, pour un projet de loi qui, avant même d’être officialisé, soulève déjà de sérieuses questions. Cette loi temporaire autorisera la perception des impôts existants, sans nouvelles mesures, et s’accompagnera d’un décret limitant drastiquement les dépenses. Une solution de dernier recours qui met en lumière l’échec patent de la stratégie du Premier ministre, Sébastien Lecornu, à bâtir un consensus parlementaire.
Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, a qualifié cette loi de « service minimum », prévenant déjà de futures hausses d’impôts. Pendant ce temps, les consultations politiques s’organisent dans l’urgence, sans certitude quant à l’issue d’une situation de plus en plus chaotique. La droite, notamment Les Républicains, pousse déjà à l’utilisation du controversé article 49.3 pour imposer un budget, soulignant la profonde division et l’impasse démocratique actuelle. L’alternative, des ordonnances, est jugée trop risquée, laissant planer le spectre d’une crise constitutionnelle. La France est à la croisée des chemins, et l’avenir s’annonce incertain.







