
Le Rassemblement national (RN) semble déterminé à mettre des bâtons dans les roues du gouvernement, mais son efficacité reste à prouver. Alors que les débats budgétaires sur la Sécurité sociale atteignent un point critique, le parti de Marine Le Pen affiche une posture d’opposition intransigeante, bien que parfois incohérente. L’objectif déclaré ? Provoquer de nouvelles élections législatives anticipées, une rengaine maintes fois répétée depuis la rentrée.
Officiellement, la décision de voter contre le projet de loi de finances de la Sécurité sociale sera prise ce mardi. Officieusement, tout indique que le parti nationaliste s’apprête à rejeter le texte. « À moins d’un énorme miracle, je ne vois pas comment nous pourrions voter autrement », ironise un lieutenant de Marine Le Pen. Cette stratégie vise clairement à déstabiliser un gouvernement déjà fragilisé, mais elle révèle aussi les limites de l’action parlementaire du RN.
La crédibilité du parti est mise à mal par des épisodes comme celui de vendredi, où de nombreux députés RN étaient absents pour des obsèques, permettant ainsi l’adoption de la partie recettes du budget. Un manque de sérieux qui interroge sur la réelle capacité du RN à incarner une opposition forte et responsable. Les commentaires des internautes sont d’ailleurs cinglants, pointant du doigt l’opportunisme et le manque de sens de l’État.
Alors que le pays traverse des crises multiples, la priorisation de l’agenda électoral de Marine Le Pen plutôt que des véritables urgences nationales est perçue comme une trahison par certains électeurs. Le RN, à force de vouloir tout faire tomber, risque surtout de montrer son impuissance à proposer des solutions concrètes, se contentant d’une agitation stérile qui profite finalement au gouvernement.






