Ursula-von-der-Leyen-budget
La présentation du budget européen 2028-2034 a été un fiasco, révélant les tensions et la gestion opaque d'Ursula von der Leyen. Son pouvoir vertical et le manque de transparence ont conduit à des débats houleux, fragilisant son soutien politique face à un budget de 2 000 milliards d'euros déjà contesté.

La présentation tant attendue du projet de loi de finances européen pour la période 2028-2034 par la Commission européenne a viré au fiasco. Prévue pour mercredi 16 juillet, elle a été retardée de près de quatre heures, dévoilant les tensions internes et la gestion controversée d’Ursula von der Leyen. La présidente, connue pour son style de pouvoir très vertical, a gardé le texte secret jusqu’à la dernière minute, ne distillant que des informations parcellaires à ses commissaires. Cette opacité a engendré des débats houleux et forcé la Commission à revoir sa copie dans l’urgence.

Ce n’est pas la première fois que la méthode d’Ursula von der Leyen est pointée du doigt. Son second mandat est marqué par une centralisation accrue du pouvoir, où les décisions clés semblent émaner d’un cercle restreint de conseillers, ignorant largement le Parlement européen et les autres commissaires. Cette approche, décrite comme un modèle présidentiel, soulève des inquiétudes quant à la capacité d’action collective de l’institution et sa transparence. Les critiques internes se sont intensifiées, éclatant au grand jour lors de l’élaboration de ce budget crucial.

Le projet de budget, dont le montant s’élèvera à environ 2 000 milliards d’euros, doit définir les capacités d’action financière de l’Union pour les sept prochaines années, allouant des fonds à des politiques aussi diverses que l’agriculture, la défense ou la recherche. Cependant, cette proposition est loin de faire l’unanimité. Certains États membres, comme l’Allemagne et les Pays-Bas, la jugent trop élevée et inacceptable, exigeant une utilisation plus intelligente des fonds existants plutôt qu’une augmentation des contributions. De plus, les aides à l’agriculture sont en baisse, suscitant l’inquiétude des agriculteurs. Ce lancement chaotique et les divisions qu’il révèle mettent en lumière la fragilité du soutien politique dont bénéficie Ursula von der Leyen, malgré sa réélection.