
Dans une tentative désespérée de masquer des ventes chinoises en chute libre, le géant automobile BYD a orchestré un véritable cirque médiatique. Près de 250 journalistes et influenceurs européens, venus de Belgique, Croatie, France, Pays-Bas, République tchèque, Slovaquie, et Slovénie, ont été convoqués à grands frais à Zhengzhou, dixième ville de Chine. Un déploiement colossal pour tenter de redorer un blason terni sur son propre marché, et qui révèle la panique de l’entreprise face à une concurrence féroce.
Ce « voyage de tous les superlatifs », comme le qualifie l’entreprise, n’est en réalité qu’une coûteuse manœuvre de communication, destinée à masquer l’ampleur des difficultés. Stella Li, vice-présidente exécutive et épouse du fondateur, affiche des objectifs de notoriété délirants : « 100 % des gens connaîtront BYD d’ici un an » et « 45 % désigneront BYD comme la meilleure technologie ». Des ambitions qui sonnent creux quand on sait que les ventes du groupe s’effondrent en Chine, là où l’entreprise est censée être un mastodonte. Cette fuite en avant à l’international, à coup de voyages de presse somptueux, ne fait que souligner la fragilité de la position de BYD face à un marché automobile électrique de plus en plus saturé et exigeant.
Le véritable enjeu n’est pas de convaincre les consommateurs européens de la supériorité de BYD, mais plutôt de détourner l’attention des problèmes internes et de la concurrence acharnée qui menace l’avenir du constructeur. Derrière les sourires et les promesses grandiloquentes, se cache une réalité bien plus sombre : celle d’une entreprise sous pression, contrainte de jeter des millions dans une opération de charme à l’étranger pour masquer sa propre vulnérabilité et ses échecs sur le marché domestique. Une stratégie qui, à terme, pourrait bien se révéler être un gouffre financier sans véritable impact durable.







