
Malgré un léger rebond du CAC 40 ce lundi, les marchés mondiaux restent pris au piège de l’incertitude. La date butoir du 9 juillet pour les négociations commerciales approche, mais les accords tangibles brillent par leur absence. La stratégie « Taco Trade » de Donald Trump, où les menaces l’emportent sur les actions concrètes, épuise la patience des investisseurs.
Le CAC 40 a péniblement ouvert dans le vert, oscillant autour de l’équilibre. Seule une déclaration positive entre Bruxelles et Washington a pu le maintenir à flot, un signe de sa fragilité face aux tensions géopolitiques. Tandis que des mastodontes comme Société Générale et Hermès tirent l’indice vers le haut, Wall Street plonge, plombée par les performances désastreuses de Tesla et l’impulsivité d’Elon Musk.
La Maison Blanche continue de brouiller les pistes. Alors que l’on attendait des clarifications pour le 9 juillet, une nouvelle menace pèse : des droits de douane pourraient revenir au niveau du 2 avril dès le 1er août si les partenaires commerciaux ne « font pas avancer les choses ». Cette annonce du ministre américain du Trésor, Scott Bessent, sème la confusion et paralyse les marchés. Malgré un « bon échange » entre Donald Trump et Ursula von der Leyen, la menace de droits de douane de 10% contre les pays proches des BRICS accentue la pression sur un commerce mondial déjà en souffrance.
Parmi les valeurs en vue, Société Générale tire son épingle du jeu grâce à des analystes optimistes et l’anticipation d’un programme de rachat d’actions. Mais ce succès cache mal les difficultés générales. En revanche, Capgemini subit une chute spectaculaire après l’acquisition de l’Américain WNS. Les investisseurs craignent un affaiblissement des marges et l’incapacité à relancer les activités de la nouvelle acquisition, malgré des perspectives de chiffre d’affaires 2025 revues à la baisse. Le secteur tech, loin de rassurer, contribue à la méfiance ambiante.
Le chiffre du jour confirme la déroute : l’action Tesla dégringole de 7% suite à la décision d’Elon Musk de créer son propre parti politique. Cette incursion dans le monde politique, perçue comme une distraction, déplaît fortement aux investisseurs. L’agenda du 8 juillet s’annonce morne, avec peu de publications macroéconomiques significatives, laissant les marchés à la merci des incertitudes commerciales.