
Malgré les turbulences politiques incessantes et les déclarations chaotiques de Donald Trump, le CAC 40 affiche un optimisme qui frôle l’aveuglement. La Bourse de Paris, dopée par les banques françaises et l’énigmatique entrée de Meta au capital d’EssilorLuxottica, semble ignorer les signaux d’alarme. Une hausse notable ce mercredi masque à peine la fragilité sous-jacente d’un marché qui danse sur un volcan. Les investisseurs, lassés des revirements de Trump, ont choisi d’ignorer ses dernières menaces, une stratégie risquée.
Le 9 juillet, date tant redoutée par les marchés financiers, est passée sans encombre. Un simple sursis, une anomalie. Le président américain a beau tenter de durcir le ton avec de nouvelles surtaxes douanières, le flou autour de ces mesures ne suscite étonnamment aucune inquiétude. Une surtaxe de 50% sur le cuivre, des tarifs douaniers de 200% sur le secteur pharmaceutique… Des menaces qui, pour l’instant, restent des chimères sans date d’application claire.
Pendant ce temps, EssilorLuxottica caracole en tête, porté par une rumeur d’acquisition de 3% de son capital par Meta. Une manne de 3 milliards d’euros pour le géant de l’optique, dont l’envolée boursière repose sur un partenariat ancien et non sur une stratégie de fond. À l’opposé, Publicis subit un coup dur, entraîné dans la chute de son concurrent WPP qui abaisse drastiquement ses prévisions. L’ombre de l’intelligence artificielle plane, soulevant des questions sur l’avenir des agences de publicité face aux géants de la tech.
Enfin, dans un monde où la démesure est devenue la norme, Nvidia franchit la barre des 4 000 milliards de dollars de capitalisation boursière. Une ascension fulgurante qui illustre l’engouement irrationnel pour les semi-conducteurs. Tandis que l’Allemagne et le Brésil attendent leurs chiffres d’inflation et que les États-Unis scrutent les inscriptions au chômage, l’économie mondiale semble naviguer à vue, portée par des espoirs incertains et des menaces persistantes.