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Le CAC 40 vacille, les résultats d'entreprises révèlent des déceptions majeures. Novo Nordisk et Amundi en sont les tristes exemples. La prudence s'impose face à l'incertitude économique et la décision de la Fed. Les annulations de programmes chez Stellantis confirment une tendance sombre.

Le CAC 40, après une brève euphorie liée aux résultats de certaines entreprises, semble déjà freiné par l’incertitude planant autour de la décision imminente de la Réserve fédérale américaine (Fed). Tandis que les marchés financiers ont balayé d’un revers de main l’accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis – jugé peu pertinent malgré les menaces pesant sur le PIB européen – l’attention se tourne désormais vers les bilans semestriels et les sombres perspectives de certaines grandes figures.

Malgré quelques éclaircies, notamment grâce aux performances d’EssilorLuxottica ou d’Air Liquide, l’indice français n’a pas pu maintenir son élan. La prudence de Wall Street a rapidement refroidi l’enthousiasme du Vieux Continent. Pendant ce temps, l’étude de Deutsche Bank, prévoyant une réduction de 0,5% du PIB de l’Union européenne due aux nouveaux droits de douane, est passée presque inaperçue, un signe inquiétant de la déconnexion des marchés face aux réalités économiques.

Le véritable drame se joue du côté des résultats d’entreprises, où les déceptions ne tardent pas à émerger. Novo Nordisk, par exemple, a vu sa valeur boursière chuter de plus de 20% suite à des ventes de son médicament vedette, Wegovy, bien inférieures aux attentes. La société a été contrainte de revoir drastiquement ses prévisions de croissance, passant de 16-24% à un misérable 10-16%, confirmant ainsi les craintes d’une demande décevante.

Côté français, Amundi s’impose comme le grand perdant de la séance, plongeant de 8,27%. Le gestionnaire d’actifs européen a enregistré un recul de son résultat avant impôt au deuxième trimestre, une contre-performance attribuée à des revenus moindres et, comble de l’ironie, à une contribution exceptionnelle d’impôt en France. Même si le groupe se vante d’une collecte record, la réalité est celle d’une rentabilité en berne. Le marché français est loin d’être à l’abri des mauvaises surprises.

Antonio Filosa, le nouveau directeur général de Stellantis, a confirmé cette morosité ambiante en annonçant des « décisions difficiles » à venir, incluant déjà des annulations de programmes. Ces aveux soulignent les défis colossaux que doivent affronter les grandes entreprises pour rétablir une croissance profitable dans un environnement de plus en plus incertain. L’avenir s’annonce bien plus rude que les chiffres du jour ne le laissent paraître.